Une trentaine de professionnels ont assisté au petit déjeuner organisé par
FACE 44, IMS Ouest Atlantique et l’Autre Cercle,
le 1er octobre à Saint-Nazaire.
Au programme, «Identité sexuelle et discrimination».
L’orientation sexuelle, tout comme l’identité sexuelle, est l’un des 20 critères de discrimination. Cependant, cette thématique est rarement abordée dans les entreprises et ceci, même si elles sont engagées dans des politiques de diversité. L’entreprise se doit donc de dépasser les tabous et les idées reçues afin de proposer un cadre de travail épanouissant et sûr pour tous ses salariés.
« Même s’il y a dans l’entreprise une réelle volonté d’agir en faveur de la diversité, on constate que les salariés hésitent à parler de leur identité sexuelle en entreprise parce qu’ils ont peur des conséquences, ce qui génère à long terme un mal être », commente L’Autre Cercle, principale association œuvrant sur la thématique de l’identité sexuelle dans le monde professionnel. « Et comment s’assurer que la volonté de l’entreprise de ne pas discriminer fonctionne au niveau de l’intégration et de l’encadrement intermédiaire ? S’interroge L’autre Cercle. En cas de discrimination, la solution sera quelquefois d’écarter la personne discriminée plutôt que d’agir. On peut changer les comportements, mais changer les croyances prend plus de temps ».
Pour éviter la discrimination sur l’orientation et l’identité sexuelle, la prévention en entreprise demeure un bon levier : quelques pistes d’actions à mettre en œuvre :
– Établir une cartographie des risques de discriminations
– Être vigilant par rapport aux propos ou attitudes homophobes (recadrer le discours, ré-affirmer certains messages…)
– Déconstruire les stéréotypes
– Favoriser la transformation progressive des attitudes discriminantes
L’une des solutions consiste également à rompre l’isolement du salarié discriminé. En rejoignant une association telle que l’Autre Cercle, la personne peut échanger avec les adhérents sur des situations vécues en entreprise et essayer de trouver ensemble des solutions.
Pour en savoir plus, lire : « L’homophobie dans l’entreprise« de Christophe Falcoz :
L’analyse des réponses des 1 413 salariés lesbiennes et gays à un vaste questionnaire administré fin 2006 a permis de mettre notamment en exergue la place des stratégies de dévoilement ou de
masques d’une orientation sexuelle a priori invisible : utilisation de faux semblants, habitation loin du lieu de travail, se faire passer pour un célibataire endurci, s’inventer un conjoint de
sexe opposé…