Situations de LGBTphobies : comment les traiter au sein de l’entreprise ?

 En invitant l'association "L'autre Cercle", à l’occasion de 2 petits déjeuners qui ont eu lieu les 20 et 22 juin, à Nantes (photo ci-contre) et Saint-Nazaire, FACE Loire Atlantique a abordé un sujet d’actualité.

Car l'association L’Autre Cercle œuvre pour l’inclusion des personnes LGBT+ dans le monde du travail.

L’acronyme LGBT désigne les personnes lesbiennes, bisexuelles, gaies et transgenres. Le signe + est utilisé pour inclure toutes les personnes ne se reconnaissant pas comme hétérosexuelles.

Joël Brument et Valentin Marchand de l’association L’Autre Cercle en Pays de la Loire ont d'abord présenté le vocable LGBT, identités de genres, transidentités, orientations sexuelles, avant de parler de coming out (révélation publique par une personne de son homosexualité) ...

Selon un sondage Ifop de 2022, une personne sur quatre subit des discriminations au travail, liées à l’orientation sexuelle et au genre.

53 % des femmes lesbiennes ou bisexuelles ont subi au moins une agression ou une discrimination dans leur environnement professionnel.

Même si cette discrimination est interdite par la loi, elle est pourtant bien présente dans la sphère professionnelle avec encore peu de sanctions et condamnations.

L’association a proposé à la vingtaine de présents de participer à "Assez", un jeu de plateau qui mobilise la réflexion et la prise de conscience des participant.e.s dans la façon d’aborder et de traiter les LGBTphobies ordinaires dans le monde du travail.

L’objectif de cet outil de sensibilisation (photos ci-contre) conçu par l'Autre Cercle est d’aider les entreprises à être plus inclusives.

« Nous avons développé le jeu "Assez", qui propose des solutions face à des situations à la machine à café ou dans l’open-space… Les joueurs doivent trouver les cartes ressources pour sortir de ces discriminations (CSE, médecine du travail, prud’hommes…) » a expliqué à la journaliste Vanessa Ripoche de Ouest France, Joël Brument, adhérent et trésorier de l'Autre Cercle en Pays de la Loire. « Nous avons également signé des chartes d’engagement avec les entreprises qui s’engagent sur un plan d’actions, et favorisent un climat favorable », lui a-t-il précisé.

Les participants, pour la plupart des responsables RH ou managers, se sont prêtés au jeu.

Celui-ci a permis de libérer la parole et a encouragé les entreprises à évoquer des situations vécues : « Au sein de notre entreprise, une personne a changé de genre, elle avait un prénom masculin qu’elle a féminisé et pourtant beaucoup de ses collègues ont continué à l’appeler par son ancien prénom. Pour elle, cela a été vécu comme une agression » évoque une DRH.

 De nombreuses petites choses ou phrases, souvent maladroites, peuvent faire mal : un mail avec son ancien prénom sur le bulletin de salaire, un collègue qui vous demande si vous venez à la soirée de l’entreprise accompagné de votre copine…